• Le château de Porrentruy

    Le château de Porrentruy

    Au début du XIIIe siècle, les comtes de Ferrette érigèrent à Porrentruy un premier château fort (première mention 1233).

    A cet emplacement, un deuxième château fut construit par la suite; il comprenait un donjon, la tour Réfous, probablement édifié vers 1271. Les autres constructions, à part le mur d'enceinte côté ouest, ont complètement disparu.
    Le bourg et le château furent l'objet de litiges entre les comtes de Ferrette, les comtes de Montbéliard et l'évêque de Bâle qui s'assura la possession de Porrentruy en 1271. C'est à cette époque que la tour Réfous fut érigée. A la suite de contestations du comte de Montbéliard relatives à cette possession, Rodolphe de Habsbourg fut amené à intervenir. Après un siège de six semaines, il prit la ville, qui était entre les mains de Renaud de Bourgogne, et la remit à l'évêque Henri d'lsny en 1283, octroyant par la même occasion une charte de franchises à Porrentruy.
    La tour Réfous, aujourd'hui isolée, est située sur une esplanade qui domine, au nord-ouest, la cité médiévale de Porrentruy.

    Le château de Porrentruy

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    L'entrée principale

     

    L'entrée principale avec la maison du corps de garde, c'était le logement du géolier.

     

    La tour réfous

    Il s'agit d'un donjon circulaire de 44 m de haut et 12 m de diamètre construit en grosses pierres taillées placées en rangs réguliers de hauteur variable; l'épaisseur du mur est de 4,5 m dans le bas, diminuant vers le haut. Au XVIe siècle, un toit conique a été posé sur les créneaux. La porte haute (à 9 m du sol) était autrefois accessible par un pont en bois depuis le bâtiment de Lydda (XIVe siècle) situé sur l'esplanade, démoli vers 1804. On y accède aujourd'hui par un escalier extérieur adossé à la tour.
    La maçonnerie a bien résisté au tremblement de terre de 1356 et aux vicissitudes de l'histoire. Restauration en 1924/26 et réfection partielle de la poutraison intérieure en 1985.
    La tour Réfous est dans un bon état de conservation. La visite de l'édifice peut se faire librement.

    Le château.

     

    Le pavillon de la princesse Christine

    La cour est fermée au sud par le long pavillon de la Princesse Christine, qui doit son nom au souvenir des séjours de Christine de Saxe, tante de Louis XVI, abbesse de Remiremont de 1773 à 1775. Le pavillon se termine par la tour du Trésor.

    Selon le musicien de la cour, "cette dame que l'embonpoint excessif  empêchait de faire deux pas sans l'aide de deux femmes de chambre, tirait plus de gibier dans un jour qu'on ne pouvait en consommer en huit repas"

     

    La résidence et la chancellerie 

    La Résidence compte au total dix-sept travées sur trois niveaux; son toit est rabattu à l’ouest par une croupe. La Chancellerie, d’aspect plus simple, forme un léger angle avec la Résidence; construite sur deux niveaux, elle fut plusieurs fois modifiée. Entre ces deux corps de bâtiment, tourelle d’escalier carré, avec un cadran solaire, sous un dôme en bulbe (reconstitué).

    La résidence est réservée aux activités du prince, elle est organisée en fonction de sa vie quotidienne: la table au rez-de-chaussée, le travail au 1e étage et au 2e étage les appartements et la salle du trône ou se déroulent les cérémonies de la cour.

    La chancellerie, plus modeste que la résidence dans ses aménagements intérieurs, elle abritait l'administration princière.

     

     Dans la cour, un puit profond d’une cinquantaine de mètres, fin du XVIIe siècle.  

     

    A l’extérieur de l’enceinte.

    Au nord, subsistent l’ancienne ferme du château ainsi qu’une partie des jardins.

     

    La tour du Coq 

    Massive, pratiquement visible seulement que de la ville, la tour du Coq doit son nom aux armoiries du prince évêque Blarer de Wartensée. Construite sur quatre niveaux, elle a abrité les Archives de l'ancien évêché de Bâle.

     

     Les fondations du château

     


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